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07/02/2014

Week-end pluvieux à Buenos Aires : que faire ?

« Se largo a llover »… Ca y est, il pleut des trombes sur la capitale argentine, et les prévisions météo ne prévoient de retour du soleil avant la fin de la semaine prochaine. A l’approche du week-end, voici un petit programme façon « Buenos Aires in the rain »… mais bien au chaud !

Ron Mueck Drift.jpg
Sculpture de Ron Mueck "Drift"

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04/04/2013

Inondations à Buenos Aires : catastrophe naturelle… ou négligence politique ?

Si les conséquences n’avaient pas été si dramatiques, les inondations de ces derniers jours auraient pu ne donner lieu ici qu’à un simple coup de gueule. Mais avec 6 morts à Buenos Aires et 46 à La Plata, ville située à 60 kms de la capitale, il est impossible de faire une note uniquement énervée ou ironique. 

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A intervalles relativement réguliers, de fortes pluies viennent frapper la région de l'estuaire du Rio de la Plata. A Buenos Aires, les quartiers les plus concernés sont Palermo, Belgrano, Saavedra, ou encore Villa Crespo et Boca. Les télévisions diffusent alors en boucles des images d'eau envahissant les rues, de boutiques perdant leur marchandise, de véhicules prenant l’eau, ou d'immeubles et maisons se retrouvant les pieds mouillés… L’habitude est telle, que règne ici une certaine résignation.

Mais cette fois-ci le scénario est quelque peu différent. Tout d’abord, les pluies qui se sont abattues sur Capital Federal dans la nuit de lundi à mardi ont fait 6 morts ; puis, près d’une demi-journée plus tard, c’est la ville de la Plata (900 000 habitants) située à l’ouest de Buenos Aires qui a subi de plein fouet 4h de pluies interrompues.

Il faut préciser ici qu’il ne s’agissait pas d’une tempête, ni d’un ouragan. Les services météorologiques ont estimé que pendant les deux premières heures, sont tombés 40 centimètres d’eau. S’il s’agit certes d’une très importante quantité d’eau, cela ne semble pas être un niveau insurmontable… si la ville y est préparée.

Et c’est bien ce qui pèche ici. Si, certes, il est possible de s’en prendre au changement climatique, qui semble avoir accéléré les fortes pluies dans cette région d’Argentine depuis quelques années, il faut aussi avoir les facteurs humains. Et ils ne sont pas minimes. Très loin de là.

Le problème de l’évacuation de l’eau est un problème majeur dans Buenos Aires et sa province. La capitale s’est ainsi construite de manière très chaotique, sans plan d’urbanisation, sans réflexion sur l’implantation de l’habitat, ni sur les infrastructures à mettre en œuvre pour que les eaux pluviales puissent être absorbées, sans créer de manière systématique des inondations.

L’une des autres causes très fréquemment déplorées est liée aux poubelles. La gestion des ordures à Buenos Aires est l’une des plus mauvaises qui soient. Il n’existe ni bennes publiques, ni bennes privées (d’immeubles). Résultat : tous les habitants déposent leurs sacs plastiques le soir dans la rue, juste avant le passage des éboueurs… ou à un autre moment de la journée, s’ils veulent se débarrasser de leurs sacs poubelle. Or à la moindre grosse pluie, ces sacs finissent par dériver et obstruer les bouches d’égout. Doit-on ici pointer du doigt les habitants qui sortent leurs poubelles quand bon leur chante (et cela n’est pas si fréquent que cela) ou déplorer la catastrophique organisation des déchets dans une ville de cette taille ?

En ce qui concerne la Plata, il est évident qu’il s’est agi là de précipitations violentes. Toutefois, on peut se demander pourquoi dans une ville où les inondations sont habituelles, aucune mesure significative n’a jamais été prise pour y remédier

 

>> En savoir plus : la question des inondations dans Buenos Aires et sa province est depuis très longtemps l’objet d’études et de réflexions. En 1999, la Fundacion Ciuadad avait ainsi réuni un forum baptisé « L’eau à Buenos Aires » ; une synthèse y présentait les causes principales des inondations.

>> En 2010, Antonio Elio Brailovsky publiait l’ouvrage « Buenos Aires, ville inondable ». Cet auteur critique notamment l’usage à tort par les politiques du terme « catastrophe naturelle »… quand la catastrophe vient avant tout de l’urbanisation.

>> Une étude de l’université de la Plata a recensé 25 inondations dans la décennie 70-80 dans la ville de la Plata… Sur la période 80-2000, le nombre d’inondations avait atteint 78. Aussi dramatique qu’elle soit, l’inondation de ce mois d’avril 2013 ne fait donc que s’inscrire dans une série d’inondations, dont le nombre ne cesse de s’élever.

10/03/2013

Le succès des boulangeries « françaises » à Buenos Aires

S’il y a bien une chose que le monde entier (ou presque !) envie à la France, c’est sa gastronomie… Mais dans la grande gamme des spécialités culinaires de l’Hexagone, un mets on ne peut plus simple se distingue : le pain. Eh oui, appelons-le un mets ! Car c’est en partant vivre loin que l’on se rend compte qu’un bon pain est d’exception… et que bientôt l’on se damnerait juste pour croquer dans une bonne baguette ou savourer un bon pain de campagne !

Et à Buenos Aires, comme dans toutes les villes du monde, les boulangers français l’ont bien compris : le pain fait recette ! Si depuis déjà 4-5 ans, quelques pétrisseurs professionnels faisaient la joie des Porteños et des Français expatriés, le « pan francés » connaît depuis quelques mois un nouveau boom, avec l’arrivée de 2 nouveaux spécialistes ès boulangerie !

Les boulangers français vétérans à Buenos Aires

Parmi les plus « anciennement » installés et les plus incontournables, il faut citer :

  •  L’Epi : Bruno et Olivier ont commencé à Buenos Aires en fournissant du pain et des viennoiseries à quelques grands hôtels, puis en 2005, ils se lancent et ouvrent leur première boutique. Le succès est très vite au rendez-vous. Leur croissant aux amandes est un must ! (Roseti 1769 et Montevideo 1567).

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  • Franck Dauffouis : on se bouscule dans sa minuscule boulangerie installée depuis 2008 dans un coin de rue aux abords du Parquet Centenario. Des financiers aux cassis, des mini-viennoiseries, des cakes aux multiples saveurs… Franck nous régale ! (adresse : Ambrosetti 901)

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  • Le Blé : Envie d’un croissant, d’un pain au chocolat, ou d’un pain viennois ? C’est par là ! Depuis 2009, le Blé fait un sans-faute et dispose aujourd’hui de 5 boulangeries : 2 à Colegiales, 1 à Chacarita, 1 à Palermo et 1 autre à Puerto Madero. Le Blé, la boulangerie belgo-argentine qui a tout d’une française ;-)

 

Les petits nouveaux

 

  • Cocu : en plein Palermo Soho, un beau volume avec des tables et des chaises pour pouvoir boire un café, prendre un brunch, … tout en regardant le boulanger cuire son pain. Une bande 3 jeunes Français ont monté cette nouvelle boulangerie au nom (d)étonnant, dont le succès semble déjà avéré ! (Malabia 1510)

 

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    Le Pain quotidien : oui d’accord, c’est comme le Blé… cette boulangerie n’est pas vraiment française, puisque la chaîne « Le pain quotidien » est 100% belge ! Il n’empêche, pour tous les porteños, entrer au pain quotidien, c’est mettre un pied quelque part entre Montmartre et la Tour Eiffel ! Après l’ouverture en octobre 2012 d’une première boutique à Recoleta (Salguero 3075), la chaîne s’est installée il y a peu en plein Palermo (Armenia 1641) et a déjà annoncé l’ouverture de deux nouvelles succursales à Belgrano et Tigre. La « cohue » est au rendez-vous ! Pour s’installer le dimanche et bruncher sur les grandes tablées, marque de fabrique du Pain quotidien, il faut se résoudre à faire la queue… Sauf à arriver avant midi ! Mais voilà qui correspond peu aux habitudes dominicales à Buenos Aires.

 

A voir le plan de développement du Pain Quotidien (15 « boutiques » prévues d’ici à 2015 ; 1,5 million de dollars de CA attendu) et son succès incontestable, on pourrait presque se demander si la « crise » est bien réelle en Argentine !  Avant de répondre à cette épineuse question, si on partait manger quelques viennoiseries ?

 

 

Crédit photo (de hauten bas): site de l'Epi; Isabelle Laumonier; page FB du pain quotidien

05/03/2013

Bertrand Delanoë à Buenos Aires

Après 3 jours passés à Santiago du Chili, Bertrand Delanoë arrive aujourd'hui à Buenos Aires, où il vient signer un avenant à l'accord de coopération Paris-Buenos Aires en vigueur depuis 1999.

bertrand delanoë,buenos aires,ambassade de france,coopération paris-buenos aires,coopération culturelleSur le site de la mairie de Paris, on apprend qu'en 2013 "la coopération Paris-Buenos Aires a pour thème le design, à nouveau avec l’appui du MAE. Les deux capitales accueillent chacune un jeune designer de la ville partenaire en résidence pour 6 mois, à Paris aux Ateliers de Paris et à la Cité internationale des Arts (Alina Najlis, graphiste, de février à juillet), à Buenos Aires, au Centre métropolitain du Design (Nathanaël Abeille, qui travaille sur la lumière, de mai à octobre). Un expert de Buenos Aires participera aux « Designers’s Days » en juin à Paris et un Parisien se rendra au « Forum international du Design » en octobre à Buenos Aires."

Etrange manière de présenter l'accord, qui laisse penser qu'en 2013, 4 personnes seulement seront concernées....

Si l'accord comporte également un volet d'échanges sur les questions du développement urbain, des infrastructures et des problématiques de développement durable, le contenu de celui-ci reste pour l'instant assez indéfini semble-t-il.

Bertrand Delanoë sera l'invité d'une réception en son honneur ce soir à l'ambassade de France. La signature de l'avenant conjointement à Mauricio Macri aura lieu demain à l'Usina del Arte.


Photo : Getty/AFP

31/01/2013

La vie est suspendue à un fil...

Brenda Angiel -s.JPG

Dans les choréographies de Brenda Angiel, la place de l'homme est rarement au sol. Il évolue de préférence sur les murs ou dans les airs, et quand il touche le sol, ce n'est que pour mieux rebondir. Ou pour accompagner dans un pas de deux-à-deux à la fois léger et puissant, un(e) partenaire qui fait le lien entre lui et le ciel.

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Jeudi dernier dans le cadre du festival "Verano en la ciudad", l'amphithéâtre Peron du Parque Centenario s'est rempli, de spectateurs et d'élans enthousiastes. Des mises en scène où la vidéo avait le beau rôle démultipliaient les danseurs ou leur offraient un espace de jeu coloré.
Les corps comme des pendules.


Lâchons du lest, prenons notre envol !

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C'était sans doute là le dernier spectacle dans un Parque centenario sans grilles extérieures. Il va falloir que la liberté se réinvente dans d'autres lieux. Avec la danse aérienne de la compagnie Brenda Angiel, on se prend au doux rêve d'avoir des ailes...
et de regagner une liberté parfois mise à mal.

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Photos : Isabelle Laumonier


 

25/01/2013

Jean-Marc Ayrault à Buenos Aires, avant le Sommet UE-CELAC

Café, croissants, champagne et petits-fours, c’est ce qui attendait la communauté française de Buenos Aires ce matin à 9h30, à l’occasion de la visite de Jean-Marc Ayrault… qui s’est presque fait voler la vedette par la présence du joueur de River Plate : David Trézeguet !

Arrivé un peu plus tôt dans la matinée sur le sol argentin, en compagnie de Benoît Hamon et de Bernard Cazeneuve, le Premier Ministre a tenu une allocution devant une foule nombreuse et matinale, rassemblée dans les salons fastueux de l’ambassade de France, sur l’avenue 9 de Julio.

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C’est François Hollande qui initialement était attendu pour cette escale rapide (une matinée) à Buenos Aires. Mais les événements au Mali en ont décidé autrement. Jean-Marc Ayrault a donc fait le déplacement, qui le conduisait quelques heures plus tard vers Santiago du Chili, où se tient actuellement le Sommet UE-CELAC (la CELAC est la communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes).

Devant les Français de Buenos Aires, Jean-Marc Ayrault a rappelé les liens anciens qui unissent les deux pays : immigration du 19e et culture sont indispensables dans tout discours officiel impliquant France et Argentine ! Il a également évoqué la dictature et ses victimes françaises ; il avait déposé plus tôt des fleurs devant les photos de celles-ci, dont les familles étaient présentes.

jean-marc ayrault,buenos aires,sommet ue-celac,sommet ue-amérique latine,relations france argentineLa sécurité des « compatriotes » a également été mentionnée, sujet difficilement évitable, en raison des deux faits-divers tragiques ayant touché des Français en Argentine au cours de ses deux dernières années.

Bien sûr, il a également été question du Sommet UE-Amérique latine, où il se rendait. Le Premier Ministre a rappelé l’importance des pays émergents aux yeux de l’Union Européenne. 

Entreprises françaises en Argentine, crise économique, guerre au Mali, ont constitué les autres chapitres de son discours. Pas de scoop bien sûr,  pas de questions-réponses, l’événement se voulait avant tout convivial. Après son allocution, un bon bain de foule était de mise. De nombreuses mains serrées, de nombreuses photos-souvenirs prises, et bientôt Jean-Marc Ayrault s’éclipsait pour aller retrouver Cristina Kirchner. Au programme de l’entretien ? Le premier ministre a évoqué les échanges universitaires… Et les échanges commerciaux ? Sans nul doute, il en aura glissé un mot à la présidente argentine.

 

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Bain de foule de Jean-Marc Ayrault,
lors de son passage à l'ambassade de France à Buenos Aires